La Furie des Glandeurs: Nouveau fanzine sur la place libanaise
(Le Commerce Du Levant)
Zeina Bassil et Wissam Eid, tous les deux illustrateurs, se sont rencontrés sur les bancs de l’Alba. « Nous avions l’habitude de travailler ensemble, racontent-ils, et nous avions envie de faire un projet en commun. »
(Le Commerce Du Levant)
Zeina Bassil et Wissam Eid, tous les deux illustrateurs, se sont rencontrés sur les bancs de l’Alba. « Nous avions l’habitude de travailler ensemble, racontent-ils, et nous avions envie de faire un projet en commun. »
De là est né La Furie des Glandeurs, fanzine* de bandes dessinées qui sera officiellement lancé ce vendredi 8 avril à la libraire Papercup de Mar Mikhaël, où Zeina travaille en parallèle de ses études. « Nous traitons de tous les sujets de société libanais, mais nous refusons de toucher à la religion et la politique », explique la jeune femme.
Au Liban, il n’existe pas d’éditeur de bande dessinée, « car c’est difficilement rentable », affirme Wissam Eid. L’objectif de la paire est donc de fournir « une plateforme pour tous les illustrateurs libanais talentueux et de contribuer au développement de la bande dessinée locale ».
La première édition du fanzine regroupe sur 12 pages autour du thème Beyrouth Bobo les œuvres en français, anglais et arabe, de six illustrateurs (dont les deux créateurs), et le texte d’un éditorialiste invité, Alexandre Medawar. La présence d’un thème pour chaque numéro est ce qui différencie La Furie des Glandeurs de Samandal, l’autre publication libanaise de bandes dessinées.
« Nous approchons les illustrateurs, débutants ou professionnels et leur soumettons le thème que nous avons choisi, expliquent les deux amis; ceux intéressés apportent leur contribution volontaire, ils sont contents d’avoir un moyen de publication. »
Le but est de publier le fanzine tous les deux mois environ. Imprimé à 1 000 exemplaires, il est vendu à 3 000 livres libanaises à Papercup et à al Burj (au centre-ville). Les frais encourus, essentiellement d’impression (moins de 700 dollars) sont couverts par la vente de la quatrième de couverture à différentes personnes ou sociétés qui y mettent leur publicité sous forme de carte de visite.
« Il nous a fallu 9 mois de gestation avant de lancer le projet, racontent Zeina et Wissam. Beaucoup de personnes ont essayé de lancer des fanzines et ça n’a pas marché, car ils ne pensaient pas marketing et financement. Il faut que ça tienne dès le début ».
A terme, les deux partenaires souhaitent enregistrer la société, attirer les annonceurs, rémunérer les illustrateurs, augmenter le nombre de pages et étendre le réseau de distribution : « Nous allons approcher le Beirut Art Center et le musée national, ainsi que les grandes librairies type Antoine et Virgin. Nous allons également essayer de toucher les illustrateurs libanais qui sont à l’étranger, et augmenter la part de texte ».
*Un fanzine (contraction de fanatic magazine) est une publication imprimée périodique ou apériodique, institutionnellement indépendante, créée et réalisée par des amateurs passionnés pour d'autres passionnés.
Marie-Josée Daoud
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